Gestion du temps à tout prix, ou comment plomber son efficacité

Lisa Dupuis • 10 mars 2022

Quand t’es salarié.e, ça marche souvent comme ça: ton entreprise te donne un long créneau de 9h à 17h, et démerde-toi pour produire le plus possible - ou arrange-toi pour accomplir toutes les tâches de ta journée.

Sauf que la vérité, c’est que ça détruit notre efficacité - en tous cas, si tu es un être humain.


On t'inculque une idée faussée de la productivité

On sait que notre productivité n’est pas constante toutes les heures de la journée. Si tu te demandes pourquoi tu n’es plus productif après le repas ou au milieu de l’après-midi, dis-toi que… c’est simplement normal.

 

Et en voulant te forcer à travailler quand même, non seulement tu perds du temps car tu vas plus te déconcentrer qu’autre chose, mais en plus de cela le travail sera moins bien fait et tu risques de vraiment détester passer ce moment à te forcer à rester éveillé.e ou focus.




L'origine de ce modèle de production

Les journées de travail avec un shift non stop du matin jusqu’au soir 5 ou 6 jours sur 7 ont été créées pour les ouvriers, les employés dans les usines qui travaillent à la chaîne. Un travail physique, qui ne demande pas de concentration et qui, en principe, ne fait que d’épuiser ton énergie en continu. Or, si tu lis cet article, il y a de grandes chances que tu ne travailles pas dans une usine et que tu sois à la recherche de tips pour améliorer ta productivité dans un travail ou des tâches qui te font utiliser ton cerveau, ta concentration, ta réflexion.


Sauf que notre cerveau, on lui impose souvent des rythmes bien trop soutenus pour l’énergie qu’il peut produire. Imagine lui faire faire un marathon de 9h à 17h. Imagine-toi, devoir courir non stop pendant 7 ou 8 heures ! Et vite, en plus ! 😨 Bah non, c’est pas humainement possible. Imagine ton pauvre cerveau quand tu lui imposes la concentration constante, il est tout essoufflé, en nage et il te supplie d’arrêter.


Bah oui, c’est pour ça que t’es au bout du rolls si tu t’imposes du deep work 4 heures d’affilée. 🤷‍♀️ En plus j’suis sure que t’es pas un athlète de haut niveau, donc Dédé qui fait son footing du dimanche dans le voisinage (oui j’ai baptisé ton cerveau Dédé, t’y vois un problème ?), il va vite arrêter le footing tout court si tu continues de le forcer à griller tous les jours. 🙃


Le secret pour que tu arrêtes d’être le bourreau de productivité de ton cerveau, c’est de SAVOIR GÉRER ses RESSOURCES.




La gestion du temps n'est pas forcément la solution.
➡️ En termes de productivité, on a deux ressources essentielles: notre énergie et notre temps. Et alors que l’une est inchangeable (le temps: on n’a TOUS que 24h dans une journée), l’autre est tout à fait VARIABLE et dépend de chacun. Et même parfois des jours et des périodes ! Il y a même plusieurs types d’énergie. Et c’est pas parce que t’as moins d’énergie à offrir par jour que ton collègue, que tu vas être moins efficace.
 
👉🏻 Comment trouver un équilibre entre temps de travail et rendement ?

Ton cerveau ne va pas pouvoir tenir toute une journée à 100 à l’heure. C’est pour ça qu’en vrai… C’est totalement contre-productif d’imposer un présentéisme dans une entreprise (tu pointes à 9h et tu pars à 17h et t’as intérêt d’avoir avancé le plus possible). Et pourtant, même quand on est auto-entrepreneurs, on a tendance à s’imposer un rythme similaire pour se sentir légitimes, pour se dire "ah, j’ai fait une VRAIE journée de travail". C’est d’ailleurs très nocif, cette injonction de vrai ou faux travail. Beaucoup d’entrepreneurs ont peur d’être perçus comme fainéants s’ils ne travaillent que peu d’heures par jour; or, être indépendant c’est la meilleure façon d’expérimenter un fonctionnement plus sain, une organisation qui respecte notre énergie, concentration, motivation

Cette notion de vraie journée de travail vient encore une fois du fait que les personnes qui travaillent beaucoup sont perçues comme respectables depuis si longtemps. Et je ne dis pas qu’elles ne le sont pas, au contraire; simplement que le capitalisme fait passer le travail DUR et en grande quantité comme honorable, admirable pour s’en mettre encore plus plein les poches. Si tout le monde pouvait travailler moins, comment on ferait pour produire toujours plus ?! Non, il faut imposer le culte du travail à notre société, comme ça les gens s’épuisent toujours plus au profit des riches…

Ahem, je m’égare, excusez-moi. 🙄 Enfin, c’est important de savoir d’où nous viennent nos injonctions. Sache juste que tant que tu accomplis tes objectifs, on s’en fout du temps que ça te prend ou à quelle heure tu le fais. Si tu crois l’inverse, tu es probablement influencé.e par un système qu’on n’est plus obligés d’appliquer en 2022.

Oui, et donc, l’équilibre entre temps passé à travailler et quantité produite ?

En optimisant les moments de pics d’efficacité et les moments de repos, on peut travailler beaucoup MOINS pour un travail MIEUX FAIT. (Ca veut dire, fais-la ta sieste après le repas, tu en sortiras bien plus frais)
Et franchement, avoir ces moments de plaisir et de chill au taf c’est beaucoup plus agréable que de subir un 9-17 obligatoire. Et plus de plaisir au travail = plus d’efficacité et un travail mieux fait (si, je t’assure c’est prouvé ! 😉)
Si tu as déjà ressenti ces moments de flow créatif où la productivité t’emmène loin, où tu perds toute notion du temps, tu sais ce que c’est de kiffer ce que tu fais. Sauf que tu connais aussi surement l’inverse: se forcer pour accomplir les tâches, et ne réussir à rien faire au final.
S’arrêter de se forcer, c’est se faire une fleur. S’accorder des moments de fun ou de chill entre deux sessions de travail, c’est faire le plein de motivation, et pas perdre du temps !

➡️ A quoi ça ressemble niveau management ?

C’est là que la magie opère: comment savoir ce dont on a besoin pour être plus productif sans s’épuiser ou perdre du temps ?
On va gérer, organiser la ressource que l’on possède le MOINS:

⏱ Si l’on est débordés avec plein de tâches et que le temps passe trop vite pour toutes les faire, c’est notre TEMPS qu’on cherche à mieux gérer.

🔋Si l’on est vite fatigués physiquement, mentalement, qu’on manque de concentration de motivation pour tout faire, c’est qu’il faut optimiser notre ÉNERGIE.

On néglige beaucoup trop souvent l’avantage de gérer son ÉNERGIE. Et oui, ça veut dire travailler moins en terme d’heures. Mais ça veut aussi dire:

- Connaître ses moments de pics: si tu es jamais du matin, ça sert à rien de commencer à travaille tôt. Par contre, si t’as toujours envie de travailler vers 18h, pourquoi s’en priver ?
- Savoir repérer les signes d’épuisement: Ne plus parvenir à se concentrer, ce n’est pas un appel à y aller plus fort, au contraire. Il faut savoir prendre des pauses.
- Comprendre son fonctionnement: on a chacun notre personnalité, notre manière de faire, nos préférences. Si l’on préfère travailler avec de la musique, quitte à profiter (et perdre quelques minutes) en partant dans des solos endiablés, autant augmenter notre efficacité en s’amusant. On perdrait peut être plus de temps dans la morosité du silence. Par contre, si on préfère se couper de tout, c’est aussi une autre manière de fonctionner: chacun son truc !
- Adapter son rythme: aujourd’hui il n’y a presque AUCUNE raison de s’imposer de travailler à une heure plutôt qu’une autre. De la même manière, on peut être plus efficace en travaillant en un blocs pour être libre plus vite, ou au contraire en étalant son travail sur une journée et en profitant d’autres activités entre deux sessions.
- Sortir des codes de la gestion du temps classique: le culte de la concentration, c’est surtout pour contrôler les employés. Au final, tant que le travail est fait, on s’en fiche d’être distraits (tant qu’on le veut bien). Commencer par ce qu’on aime dans sa journée, ça peut booster notre motivation. Les plannings, c’est pas forcément bénéfique. (Elle a dit QUOI la dame ?! 😱) mais ça, ce sera pour un autre article ! 😉

➡️ La vraie efficacité, c’est pas de produire PLUS en moins de TEMPS, mais de finir une journée avec des tâches BIEN FAITES et de garder encore du temps et de l’énergie pour soi.

Ah oui, j’avais pas précisé qu’on était pas des robots et qu’il était hors de question de voir ces ressources comme des jauges qu’on doit épuiser à 100% ?
Je pense qu’il est extrêmement nocif d’accorder toute son énergie et son temps au travail. C’est bien, ça ramène de l’argent, mais je pense que tu préfères prendre du repos plutôt que de devoir te ramasser à la petite cuillère après un burnout.

🚀 Et si les entreprises adaptaient plus souvent ce genre de modèle de productivité à leur équipe, le monde serait tellement plus serein et efficace. 😌
En plus, c’est pas sorcier à faire: mettre en place des indicateurs pour s’assurer que le travail est fait, mais laisser l’équipe personnaliser son planning. Laisser de la liberté. Vérifier le bien-être et la motivation de ses employés en priorité plutôt que leur rendement.
(Les traiter comme des humains pour bien faire tourner l’entreprise, quoi 😉)

👀 D’ailleurs, si vous avez besoin d’une professionnelle pour mettre ce genre de système en place dans votre entreprise, I’m your coach ! Contactez-moi 📩


😎 Conclusion

Pour être plus efficace au travail, il faut s’ECOUTER et savoir gérer notre ressource la plus rare: le temps s’il passe trop vite, ou l’énergie si elle s’épuise avant que la journée ne soit finie. Comme je dis souvent, rien de mieux que le plaisir pour se motiver et fournir un meilleur travail.


Pour ce qui est de la logistique de tout ça, laissez-moi des commentaires si vous voulez voir des tutoriels sur comment aménager son système d’organisation ou son plann ing de façon plus personnalisée par rapport à nos ressources !


J’accompagne aussi individuellement ou collectivement sur la productivité, donc contactez-moi pour voir ce qu’on peut faire 😌


Qu’est ce que tu vas changer à présent dans la gestion de tes ressources ?

par Lisa Dupuis & Claire Dubois 3 octobre 2022
Claire Dubois est l'autrice d'Arena, roman auto-publié le 22 juin 2022. Elle écrit des romances fantasy et compte vivre de sa plume. Arena est disponible ici . Nous avons collaboré pour cet article, dans le but d'aider les jeunes écrivains à se motiver et à finir leurs projets ! ____________ Ça y est, l’objectif est posé. Je veux écrire un roman. J’ai une idée, j’ai des personnages en tête, des péripéties, un beau développement de scénario… Mais il ne prend pas vie. [Lisa] J’ai commencé une première ébauche de roman en 2018. Je trouvais mon idée géniale . J’ai écrit les premiers chapitres… Mais ça n’allait pas assez vite jusqu’où je voulais emmener mon histoire. J’avais pas la motivation, ni l’envie d’écrire. J’ai essayé de participer au NaNoWriMo (national novel writing month, en novembre) pour me challenger, mais je ne trouvais ni la concentration, ni le temps, ni la volonté, surtout en voyant mon nombre de mots journalier chuter au cours des semaines. La troisième semaine, j’avais déjà abandonné, alors que j’avais déjà écrit un tiers de roman - que je trouvais nul, soit dit en passant. Avoir une idée de roman, c’est facile. L’exécuter, c’est une autre histoire. [Claire] Si aujourd’hui je peux dire qu’écrire est mon activité à temps plein, c’est que je reviens de loin au niveau de ma motivation et de ma discipline. J’écris depuis mes 12 ans, j’ai toujours rêvé non seulement d’être publiée, mais également de vivre de mes romans. Même avec un but pareil, il m’a fallu 12 ans pour finir un roman. Comme nombre d’entre vous, j’ai une pile géante d’histoires avortées qui ne verront jamais le jour. Je n’arrivais pas à venir à bout de l’écriture d’un roman parce qu’il me manquait tantôt de la discipline, tantôt de la motivation. Parfois même les deux, et ce pendant de nombreux mois. Pourtant, un jour, j’en ai eu marre de ne pas arriver à conclure une de mes histoires. Je me suis dit “comment pourrais-je réaliser mon rêve de vivre de mes romans si je n’arrive même pas à en finir un seul ?” et j’ai tout simplement décidé de prendre les choses en main. Trouver le temps, se discipliner, se tenir à ses objectifs d’écriture, c’est clairement CHAUD. Mais on l’a fait. Et on va vous partager nos méthodes. Est-ce un problème de motivation ou d’organisation ? La première étape, c’est d ’identifier ce qui cloche. T’as peut être envie de répondre du tac au tac, mais en vrai ça demande parfois un peu d’introspection. Car ne pas être motivé-e ça peut aussi vouloir dire se saboter pour trouver du temps, et donc on croit que c’est un problème d’organisation alors qu’on n’y a juste pas mis la volonté. De l’autre côté, on peut aussi très bien croire qu’on s’organise mal alors qu’en fait, on n’a juste pas envie de prioriser l’écriture; la motivation n’est pas là. 👇Les questions à se poser sont très simples, mais il s’agit de ne pas se mentir: 1. Est-ce que tu peux trouver le temps d’écrire, ou est-ce que c’est vraiment compliqué de te dégager un moment ? (Beaucoup de choses à faire, trop fatigué.e au moment où tu aurais le temps donc besoin de repos plutôt) 2. Est-ce que tu as du mal à te mettre à écrire une fois devant ton écran ou tu ne sais pas trop où emmener ton écrit ? Le but : ne pas se mentir à soi-même, et trouver le vrai cœur du problème pour identifier où centrer l’action. Si tu peux trouver le temps d’écrire mais que tu n’arrives pas à te mettre à la tâche efficacement, c’est que tu as un souci de motivation. Si tu sais que tes mots sont prêts à sortir mais que tu n’arrives pas à aménager de plages horaires d’écriture parce que tu es trop occupé.e, c’est que tu as un souci d’organisation. Et bonne nouvelle : la motivation ça se stimule, et l’organisation ça s’apprend ! Comment trouver la motivation pour écrire son roman ? 💪 Le syndrôme de la page blanche s’en prend à toi. Ça y est, tu es maudit-e. Tu penses avoir tout dans ta tête, mais rien ne sort… Pire encore, l’inspiration s’est fait la malle. Il faut savoir que ce n’est PAS la fin du monde. Souvent, ce syndrôme vient d’une hésitation, de doutes sur toi-même, sur ton travail. 1️⃣Pour moi, une première étape pour renouer avec ton art serait de te poser et de réfléchir à ton projet . Pourquoi tu veux écrire cette histoire ? Pourquoi elle te plait, et plairait aux autres ? En quoi elle est originale ? Qu’est ce qu’elle t’apporte, et apporte aux gens ? 2️⃣Une deuxième étape pour contrer le manque d’inspiration serait de te demander si ton intrigue est cohérente ; où est-ce que tu veux emmener ton histoire, ou encore quelles sont tes principales péripéties et comment comptes-tu les lier entre elles. Comme on dit, il faut “retourner à la base”. CHACUN a une histoire à raconter. Peu importe si c’est du déjà vu, si des personnes sont « mieux placées » pour l’écrire, si tu débutes. Tu la raconteras à TA manière, et ça fera voyager des lecteurs, en plus de te transporter dans ton univers à toi. Écrire une histoire est à la portée de tout le monde, et chaque idée, chaque genre et chaque style peuvent trouver leur lectorat. Très concrètement, voilà les tips de l’autrice Claire Dubois contre le syndrôme de la page blanche et la perte de motivation : - Il y a énormément de communautés d'auteurs sur le Web, qu'elles regroupent précisément des auteurs Wattpad, auto-édités, des role playistes ou simplement tous types de personnes qui écrivent, sans même forcément publier leurs textes. T’investir dans une communauté peut te permettre de trouver la motivation et l'inspiration à force d'échanger avec d'autres auteurs et de voir leurs progrès. Tu trouveras très facilement des serveurs discord ou des forums sur le thème de l’écriture. - Lis, lis, lis. Ou regarde des séries, des films. Nourris ton esprit d'idées, de scénarios, de personnages, de rebondissements. Parfois, il suffit d'une scène qui te donnera un début d'inspiration pour toute une saga. Attention, je ne te dis pas de copier ce que tu vois, mais sers-toi en comme piste d'idées. - Si tu aimes la musique , écoutes-en avant (ou pendant) de te lancer, de préférence une musique qui colle au mood de la scène que tu as prévu d'écrire. Cela peut permettre à ton esprit de se mettre dans l'ambiance et l'inspiration viendra plus facilement. Pour te dire, ma prochaine saga après Arena m'est venue suite à la découverte et à l'écoute... d'une seule chanson ! - Écris autre chose. Écris une scène de ton histoire qui t’inspire particulièrement, même si elle arrive beaucoup plus tard dans la chronologie. Écris autre chose pour te changer les idées, une petite histoire courte ou une scène en particulier qui n’a rien à voir. Ça te motivera d’autant plus qu’une histoire courte est facile à en venir à bout. En gros, écris quelque chose, n’importe quoi, mais écris ! Mieux s’organiser et trouver le temps d’écrire ⏱ Tu as les idées, tu as envie d’arriver au bout de ton roman, mais impossible de trouver du temps pour le faire ou de lancer ton logiciel de traitement de texte. Et quand tu trouves du temps, tu es tellement irrégulier.e dans ta rédaction que ton roman n’avance pas. Il n’y a pas de mal à prendre son temps pour écrire un roman, mais il arrive bien souvent que la flemme prenne le dessus et qu’une fois l’histoire bien entamée on finisse par s’en désintéresser. C’est notamment le cas vers le milieu du roman, quand il faut encore trouver de nombreuses péripéties pour conclure, ou quand les scènes que tu avais hâte d’écrire sont déjà rédigées. En réalité, il y a un moment où la motivation de venir à bout de l’ouvrage ne suffit plus parce qu’on se lasse de l’histoire et qu’on a envie de passer à autre chose, voire qu’on a déjà une toute nouvelle histoire en tête. C’est à ce moment qu’il est important de s’organiser et de se discipliner pour en venir à bout. Quelques conseils de l’autrice Claire Dubois : - Évite de travailler sur plusieurs romans à la fois. Tu peux faire quelques pauses en écrivant des histoires courtes ou d’autres passages, mais ne te lance pas dans l’entreprise folle de bosser sur différentes histoires en même temps si tu n’es pas déjà expérimenté dans l’art d’arriver au bout d’un roman. Même si tu as déjà terminé des histoires, je ne le conseille pas vraiment à moins que tu sois sûr de bien réussir à fonctionner comme cela, parce que cela risque d’entacher la qualité de tes romans et de te disperser beaucoup trop l’esprit entre différents personnages et univers. - On en a déjà parlé dans l'article sur "Pourquoi et comment publier ses chapitres" sur mon blog, c'est tout simplement publier ses textes en ligne en maintenant un planning régulier pour se forcer à se mettre au travail. C'est une façon de créer assez de pression pour se mettre au boulot, mais attention à pouvoir la supporter également. Ca peut te paraître inutile d'avoir un rythme à respecter quand tu débutes et que tu n’as quasiment pas (voire pas du tout) de lecteurs, mais dis-toi que cela te permet de prendre directement les bonnes habitudes. - Donne-toi des objectifs de mots à atteindre, que ce soit dans le mois en total ou un minimum par jour. Les défis tels que le NaNoWriMo peuvent t’aider à garder la motivation, d'autant plus que tu peux rejoindre de nombreuses communautés d'auteurs qui y participent. Même le plus petit objectif peut t’aider à surmonter l'envie de procrastiner. Si 2000 mots par jour te paraissent inatteignables, baisse jusqu'à trouver ton rythme. Pour les plus récalcitrants, tu peux même te fixer 50 mots par jour. C'est une manière de créer une discipline sans trop te forcer à te mettre au travail puisque 50 mots par jour prennent très peu de temps. Tu verras que bien souvent tu écriras beaucoup beaucoup plus que prévu. - Donne-toi des objectifs de temps par jour à y consacrer à défaut de mots si tu préfères cette technique. Par exemple, établis que tu écriras 30 minutes par jour en semaine, et une à deux heures les weekends et jours fériés. Quelque chose que j'ai trouvé très utile et motivant est la participation à des "sprints" (sur Discord). Cela consiste à devoir écrire le plus possible pendant un laps de temps précis (souvent 25 minutes). A la fin, tu rapportes le nombre de mots que tu as écrit et un petit classement entre les participants s'affiche. Si tu as un esprit de compétition, c'est vraiment un exercice qui pousse à avancer. Le mot de la spécialiste en gestion du temps: ➡ Il y a aussi un problème assez hybride entre l’organisation et la motivation si on souffre de « flemme »: le fait de ne pas avoir de deadline nous donne l’illusion que c’est un projet de longue haleine qui aura le temps d’être fini… euh… bah un jour quoi. Sauf qu’en fait, sous réserve que les deadlines ne t’angoissent pas, les dates butoir c’est vraiment un bon bail pour se motiver ET s’organiser pour avoir fini rapidement. ➡ Pour reprendre l’astuce de Claire sur la publication par chapitre, un exemple serait soit de se donner l’objectif d’écrire le chapitre 2 en semaine 35, le chapitre 3 en semaine 36… Ou d’avoir fini la moitié de ton roman avant le 14, par exemple. En te donnant des étapes, tu découperas ton « monstre » et le rendras plus accessible à finir, en plus de te projeter sur une date de fin. Je te propose un plan pour respecter tes deadlines à coup sûr dans ce précédent article: clique ici Surtout, pense à des objectifs atteignables , qui te permettent d’aménager ton temps pour y arriver et qui t’aident à te bouger les fesses à la fois. Parfois, avoir une deadline, même simplement en contrat avec soi-même, aide à rendre la chose réelle et à ne plus se laisser le choix. EN GROS, comment on écrit un roman efficacement ? 🧐 Si tu as pris la décision d’écrire un roman, c’est déjà une super initiative. Et il ne faut pas oublier que même si c’est bien d’avoir des giga ambitions, parfois ta santé mentale, physique ou simplement d’autres domaines de ta vie sont prioritaires. Si tu perds la motivation ou n’as plus le temps, c’est pas non plus la fin du monde. Gérer ses priorités c’est faire preuve de sagesse, et si c’est pas le moment, c’est pas le moment. Il existe également d’autres manières de procéder comme faire des petits pas, écrire un tout petit peu toutes les semaines, pour quand même avancer à ton rythme. Tu n’as pas besoin de te tuer à la tâche pour réussir. La clé, c’est de croire en ton histoire et de savoir où tu vas. Un tout nouveau monde s’offre à toi quand tu arrives au bout d’un roman, ce serait dommage de ne pas l’explorer, n’est ce pas ? Écrire son histoire, ce n’est que la première étape si tu veux publier tes œuvres ou si tu veux simplement être lu, mais c’est aussi l’étape la plus satisfaisante à compléter. La seule chose que tu as à perdre à terminer ton roman… c’est de devenir accro à la sensation d’avoir enfin achevé ton histoire !
par Lisa Dupuis 28 septembre 2021
Chouette, tu es à ton compte, tu vas pouvoir travailler autant que tu veux, réduire tes horaires par rapport à un job salarié, te lever tard si tu en as envie... Personne pour te dicter quoique ce soit, et une liberté totale ! 👌 Oui, mais voilà . Souvent, en tant qu'entrepreneur.e, on a tendance à en faire trop. Un boulot passion, c'est le risque d'y accorder bien trop de temps, quitte à en oublier les passions pour lesquelles on pensait avoir plus de temps en lançant notre entreprise. 😬 Ou alors, tu as sous-estimé la charge de travail et tu te retrouves à crouler sous les mille tâches que ton entreprise te demande. Ou encore... Tu galères à décoller, tu as l'impression de ne rien faire, ou tu es dans l'inertie et tu te dis que ce serait le moment de te bouger le cul pour travailler plus, parce que c'est bien connu, c'est le travail acharné qui paie... Non, tu n'as pas à suivre un schéma particulier: c'est bien toi qui choisis ton nombre d'heures par semaine. Mais la réalité, c'est que nous sommes toustes différents, et quelqu'un qui travaille 15h par semaine peut s'ennuyer alors qu'un.e autre serait déjà dans le surmenage: nous n'avons pas la même sensibilité ni énergie à offrir, ni la même nature de travail. C'est la première chose sur laquelle j'aimerais attirer ton attention: il est important de connaitre ses limites (et il n'y a pas à avoir honte d'aimer travailler beaucoup ou au contraire de ne vouloir/pouvoir travailler qu'une poignée d'heures par semaine). Il y a aussi une différence entre ce que tu peux faire et ce que tu veux faire: peut-être que tu es capable de travailler 35h par semaine, mais tu es devenu.e entrepreneur.e pour en faire bien moins et profiter d'autre chose dans ta vie. (Et tu aurais totalement raison: c'est ce que je prône moi-même !) Ces angles morts du travail de l'entrepreneur.e 😈 Là est le problème ainsi que l'avantage de l'entrepreneuriat: tu n'as pas de règles. Tu peux, sur papier, travailler 10h par semaine. 🤷‍♀️ Sauf que souvent, on dépasse. Et on s'en rend pas compte parce que c'était "juste pour répondre à ce mail" , " juste finir ça avant demain ", ou bien justement on se dit que " parler à des client.es potentiel.les sur instagram " ça n'est pas travailler. Mis bout à bout, je peux te dire que ça fait un paquet d'heures qui passent à la trappe. Tu es fatigué.e, tu n'as plus envie de rien faire après ta journée, tu ne sais pas où passe ton temps, et pour autant tu as l'impression de tourner en rond dans ton entreprise. Tu te dis que tu as pas travaillé assez, donc tu te rajoutes de la charge, jusqu'au jour où tu n'en peux plus et tu te mets à détester ton entreprise sans savoir pourquoi. 🤡 Tu ne prends pas ton temps de travail au sérieux. 🤯 Je vais te partager ma technique pour voir comment je travaille réellement dans mon entreprise, et légitimer du travail que j'avais du mal à compter comme de la labeur. J'enviais aux salariés le système de pointage qui permet d'être payé.e exactement le temps que tu passes au travail. Tu sais exactement quand tu entres, quand tu ressors. Tu es en mesure de dire "j'ai fait des heures supp' cette semaine, je mérite du repos" (par exemple). J'ai même essayé de me procurer une pointeuse électronique pour avoir une petite routine d'arrivée au travail même si je suis à mon bureau chez moi, juste pour me donner l'impression, pour me montrer que ça y est, "je suis au travail" , et j'entre en mode chef d'entreprise. (mais j'ai vite déchanté au vu du prix !) 🧐 Par contre, je travaille également dans un escape game en tant que maître du jeu, et j'ai vite voulu me rendre compte des heures que je cumule la semaine avec mes deux jobs. Il était hors de question pour moi de travailler plus de 35h , et même plus de 30 à vrai dire, donc il fallait que je trouve un système qui ne me prenne pas la tête et qui soit efficace quand même. (Et que je pense à utiliser et qui est agréable visuellement, car une feuille d'émargement et un bilan à base de calculs chaque semaine ça m'aurait saoulée) 👉Et là, je bavais sur le fichier excel qu'on utilise pour compter les heures des maitres du jeu à l'escape... Et j'ai lâchement subtilisé les calculs pour faire un système à ma sauce. Tadam: un système de pointage tout facile qui va changer ta vie. 🥳 Et oui, c'est cadeau, et en plus y'a plein de possibilités avec. 🙌 ➡ Tu peux diviser ton activité en catégories ou comptabiliser plusieurs activités. Je te propose une copie exemple de mon fichier de pointage avec deux colonnes pour deux activités: j'ai mis "entreprise" et "freelance", mais tu peux très bien mettre "création" et "client.es", ou bien même comptabiliser les heures où tu fais le ménage chez toi... c'est du travail aussi ! 😉 ➡ Tu peux enfin te rendre compte de tout le travail que tu fournis Avec des calculs automatiques, plus qu'à entrer quand tu étais en mode "travail" grâce à la dénomination que tu donnes à l'activité et excel calcule les cellules en heures ! J'ai décidé de faire des entrées par tranches de 30mn, et donc la commande est: " NB.SI( étendue de cellules où apparait ton planning ; cellule témoin avec la dénomination pour lui dire ce qui est à compter ) *0,5 . Si tu fais par tranches de 1h30 par exemple ce sera *1,5 ! Tu peux voir tout ça dans le fichier exemple que je te partage juste ici ! ➡ Tu peux légitimer certaines parts de ton travail qui ne l'étaient pas A partir de maintenant, on considère que répondre à ses messages pro, c'est du travail. Que répondre à un mail vite fait, c'en est aussi. Que faire un brainstorming d'idées, même si tu t'amuses, c'en est aussi. Appelons un chat un chat ! Et entrons-le dans le fichier de pointage 😉 ➡ Tu peux analyser à quels moments tu es le plus productif.ve 💪 Si tu travailles un minimum au feeling ou te laisses porter par ta créativité (tu sais, les moments où t'as une idée et donc tu lances un truc à 22h, hein, on connait) - tu vas avoir grande utilité de cet outil qui va te permettre de voir les schémas qui se répètent dans ta semaine. Tu as peut être des heures de prédilection pour telle sorte de travail: et si tu optimisais ça, puisque ça marche bien ? 😎 Et avant tout... Le pointage en auto-entrepreneuriat ça t'évite ça 😉:
par Lisa Dupuis 27 septembre 2020
Comment j'ai réussi à écrire un roman en un mois ? Retrouve ici mon plan d'action pour atteindre tes deadlines sans stress !